Des missions pas comme les autres : Aide humanitaire

On estime à 2 millions le nombre de personnes qui ont trouvé refuge en Ouganda et en République démocratique du Congo après le terrible génocide rwandais en 1994, qui a fait plus de 800 000 morts. Les réfugiés n’ayant ni abri, ni eau, ni nourriture, il était impératif de leur fournir une aide d’urgence dans les meilleurs délais.

Un des premiers vols humanitaires à se rendre sur place était un Antonov 124 affrété par ACS. Il a atterri à Goma le mardi 19 juillet 1994 et faisait le lendemain la une de la presse britannique*.

"Une aide tombée du ciel pour le Rwanda."

"Un pont aérien pour sauver le pays."

“Leurs cris ont enfin été entendus."

"Un avion géant a apporté hier de l’espoir et des secours aux Rwandais qui ont fui leur guerre meurtrière."

"Selon les organisations humanitaires, plus de deux millions de réfugiés se pressent désormais aux frontières avec le Zaïre."

"La plupart n’ont ni nourriture, ni abri, ni eau et, à moins que l’on ne leur apporte rapidement une aide d’urgence, aucun espoir de survie."

Ce vol marque le début d’une immense opération d’aide humanitaire internationale visant un endiguer un exode qui est en train de prendre des "proportions bibliques effrayantes".

Justin Bowman, qui était à bord de l’appareil, nous raconte : « À l’époque, voir autant de personnes massées le long de la piste a été un véritable choc lorsque nous avons atterri à Goma. Une ville construite pour 120 000 personnes devait subitement accueillir plus d’un million de réfugiés qui de surcroit avaient peur pour leur vie. Cela a terriblement compliqué le projet de pont aérien que nous étions en train de mettre en place.

Si ce vol a été le premier, presque 100 autres Antonov 124 ont atterri à Goma et Kigali au cours des mois qui ont suivi, affrétés par des organisations humanitaires du monde entier. Il s’agissait d’organiser un pont aérien entre d’un côté Libreville au Gabon et Nairobi au Kenya, et de l’autre les zones où l’aide était la plus urgente. Je suis fier que nous ayons pu mettre à profit nos compétences pour sauver des vies et concrètement faire quelque chose. »

*Extraits traduits du quotidien britannique Daily Express.

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