Un affréteur aérien signe pour 25 millions de dollars de contrats d’affrètement en trois semaines suite au blocage du fret portuaire

Acteur majeur du secteur de l’affrètement aérien, Air Charter Service a annoncé que ses bureaux en Asie et en Amérique du Nord avaient été très occupés à affréter des avions cargo pour compenser le blocage de plusieurs ports sur la côte ouest des États-Unis, pour un montant de plus de 25 millions de dollars.

« La grève des dockers aux États-Unis a touché 29 ports sur la côte ouest, qui représentent à eux seuls environ 70 % de toutes les exportations et importations depuis et vers l’Asie », explique Stephen Fernandez, directeur général des opérations d’ACS en Asie. « Beaucoup des marchandises bloquées ne peuvent pas attendre ou cela risque d’entraîner la fermeture des chaînes de production, ce qui pourrait coûter des dizaines de millions de dollars. »

« Depuis la première semaine de février, nous ne faisons qu’affréter des vols vers les États-Unis et le Canada pour nos clients basés en Chine et au Japon », poursuit-il. « Nous avons transporté du fret en Californie et plus à l’est jusque dans la région du Midwest, ainsi qu’à Toronto. De nombreux vols ont également fait la route inverse, au Japon depuis le Midwest et quelques-uns vers l’Australie depuis l’aéroport de Los Angeles. Jusqu’à maintenant, nous avons affrété plus de 40 gros-porteurs, essentiellement des Boeing 747 Freighter, pour transporter presque 5 000 tonnes de pièces automobiles, denrées périssables et autres marchandises urgentes. »

« La disponibilité des appareils, qui change d’une minute à l’autre, a été le principal obstacle que nous avons dû surmonter », continue M. Fernandez. « En l’espace de quelques minutes, un avion disponible peut ne plus l’être pour toute la semaine suivante. Non seulement cela, mais les prix pratiqués par les compagnies aériennes ont triplé à cause de la forte demande et du fait que les délais serrés obligeaient souvent les avions à rentrer à vide. Il n’y a tout simplement pas eu suffisamment d’appareils pour satisfaire la demande. »

« Pour répondre à l’envolée des demandes d’information reçues et aider notre équipe sur place, nous avons même dû envoyer à Hong Kong certains de nos experts en affrètement normalement basés en Europe. Quant à savoir combien de temps cette demande durera, cela dépendra du temps qu’il faudra pour acheminer le fret en souffrance des deux côtés du Pacifique maintenant que la grève est enfin terminée », conclut-il.